Chypre : un nouveau risque systémique pour la zone euro ?
Après la Grèce et le Portugal entre autres, Chypre, du fait de sa mauvaise santé économique, pourrait devenir le prochain pays de la zone euro à recevoir une aide européenne. Mais, depuis six mois, les négociations d’un plan sont bloquées par le président communiste et les réticences allemandes. Néanmoins, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle augurent des changements.
En devenant le premier investisseur en Russie, l’île a éveillé les soupçons. Les accusations de blanchiment sont évidemment rejetées par le gouvernement chypriote. Un audit a été demandé par l’Eurogroupe pour clarifier la situation, mais le gouvernement l’a rejeté. Les négociations se sont alors enlisées… Pourtant, il en va de la sécurité de la monnaie unique et le plan d’aide ne représente que 0,2% du PIB de l’UE.
L’élection du candidat de droite permettrait de débloquer la situation car il est apprécié par les dirigeants européens : un plan d’aide pourrait ainsi être mis en place rapidement, à condition que les doutes concernant l’activité des banques disparaissent. Mais, le plan proposé comportera les mesures d’austérité habituelles (baisse des salaires et hausse des impôts) qui ne sortiront pas automatiquement le pays de la récession.
Chypre est une nouvelle Irlande car les entreprises et les ménages fortement endettés ainsi que la crise du secteur financier sont la source du problème, il reste à espérer qu’elle ne se transforme pas en un nouveau problème grec pour la zone euro.